La photo de spectacle - le format RAW

Publié le 27 Mai 2010

Quelques photos prises à l'occasion de spectacles donnés sous le chapiteau de Circuits nomades à SEISSAN, au mois de mai 2010.


La photo de spectacle sous chapiteau, avec un faible éclairage et sans flash est un exercice délicat. La plupart de mes photos ont été prises à 800 Iso (c'était parfois insuffisant) et diaphragme la plupart du temps grand ouvert. Les vitesses sont très lentes et la gestion du flou devient très compliquée. Il convient alors de "shooter" lorsque les acteurs marquent un temps d'arrêt, tout en maîtrisant son propre tremblement (respiration bloquée et bon maintien du téléobjectif). Un zoom 70-200mm me semble indispensable pour être au plus près des acteurs sans qu'ils semblent noyés dans un grand désert noir !


Au delà des 800 Iso, le problème du bruit numérique deviendra préoccupant, c'est pour ça que j'évite quand c'est possible de monter ma sensibilité au-dessus.

Mais si le problème du bruit numérique est un problème que l'on peut arriver, avec plus ou moins de bonheur, à régler, il en est un autre, autrement plus difficile à résoudre…

Il s'agit aussi de bruit, mais audible celui-là ! Celui généré par les déclenchements…


Ce qui ne cause pas trop de soucis dans un chapiteau bondé avec un spectacle assez "bruyant" devient catastrophique dans un spectacle plutôt intimiste et un public très clairsemé, surtout accompagné d'autres photographes. J'ai vécu cette désagréable expérience pour le spectacle de Pisteurs. Le public avait boudé le spectacle (malgré la grande qualité de la pièce et l'excellente prestation des deux acteurs) et, pour la première fois, je m'étais placé au premier rang, pour éviter que quelque chevelure pas toujours artistique ne vienne encombrer mes premiers plans, comme cela c'était produit lors d'un spectacle précédent.

Las !!! Je suis resté pétrifié, à quelques petits mètres des acteurs devant et quelques rares spectateurs comme juges derrière moi. Comment monter mon 200 mm sous le visage des deux protagonistes qui semblent me fixer et déclencher des prises de vue qui crépitent comme une pluie d'orage sur une toile de tambour, sous le poids des regards courroucés que je pressens dans mon dos ? Si quelqu'un a une solution pour ce problème de bruit, je suis preneur (à part bien sûr l'achat d'un Leica: solution que je ne retiendrai pas sauf…si bien sûr votre générositéééééé……).


J'utilise maintenant de manière presque systématique le format Raw, disponible sur tous les Reflex. Pourquoi, me direz vous, puisque je les convertis après traitement en Jpeg, ne pas photographier directement en Jpeg ?

Parce-que, tout simplement, pour la photo de spectacle par exemple, le post traitement est indispensable (balance des blancs, luminosité, contraste, netteté, traitement du bruit…) et que ces réglages sont beaucoup plus souples en format Raw. Par ex. le curseur Luminosité va monter (ou baisser) par crans beaucoup plus faibles en Raw qu'en Jpeg, où les marches sont beaucoup plus raides ! idem pour la balance des blancs et autres réglages.

Le but reste tout de même de les convertir ensuite en Jpeg une fois que vous êtes satisfaits du résultat.


Pour cela, il faut un logiciel, vulgairement appelé "dérawtiseur". Il suffit de taper sur Google "dérawtiseur" et…faire son marché. Il y en a pour tous les goûts, toutes les bourses et de d'utilisation plus ou moins facile.

Un fichier Raw se décline en plusieurs types de fichiers selon la marque du boîtier qui les génère (ce sera .CR2 pour Canon, .ARW pour Sony, .NEF pour Nikon…).


Il y a des logiciels "mange tout" qui peuvent tous les traiter (comme par ex. Adobe Photoshop Light Room) et d'autres qui sont plus sélectifs, comme DPP, qui n'ouvre que des fichiers issus de boîtiers Canon.

Pour ma part, heureux possesseur d'un boîtier Canon, je travaille avec DPP qui, dans sa dernière version (3.8.1.0) me satisfait pleinement avec ses fonctions très intéressantes comme le traitement par lots, l'affichage des collimateurs autofocus actifs au moment de la prise de vue, visualisation de la photo avant-après etc. etc. etc….


Mais le logiciel parfait n'existe pas, sinon tout le monde l'aurait.


A bientôt pour de nouvelles aventures !


Jacques RIVED, Président du Photo Club

 

On n'attrape pas des mouches avec du vinaigre

oiseau vole 23

 

Lames soeurs

lames soeurs 38

 

Pisteurs

Pisteurs 3

 

Slips inside

slips inside 64

 

Tendre suie

Tendre suie 6


Retrouvez toutes les photos de Jacques Rived dans notre galerie "Photos de spectacles"

Les photos ne sont pas libres de droit

Pour plus d'infos, envoyez nous un mail



 




Rédigé par Photo Club de Seissan

Publié dans #La Photographie

Repost0
Commenter cet article
C
<br /> On pourrait d'ailleurs se dire, avec la technologie actuelle, qu'un déclencheur silencieux devrait maintenant être possible, voire même obligatoire !!<br /> <br /> <br />
Répondre